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Vendredi 26 juin. Urzig (80 km)
Dans notre course avec les jours qui passent, à vouloir rattraper le temps, nous avons frôlé la panne de gazole. Gérard et moi sommes allés, bidons à la main, (avoir toujours des bidons) en quête de carburant dans un village allemand, Leiwen. Ici, il n'y a presque que des caves à vin ! Ah ! les petits vins de Moselle goûtés à l'étape du soir, à Urzig, sous une tonnelle de raisins et de kiwis, à deux pas du quai... Un sucré, deux secs, et la fatigue aidant, on laisse son esprit s'évader, alors, on est prêt à rentrer dans la vallée des merveilles, dans la vallée de la Moselle.

Samedi 27 juin. Urzig-Winningen (110 km)
Départ 6h30. Un couple de cygnes nous double, majestueux. Des hérons s'envolent paresseusement, des poules d'eau, des canes emmènent leur marmaille à la découverte du monde. Nos filles regardent tout cela de leurs grands yeux écarquillés, biberons du matin à la main. Immense plaisir, partagé par tous à bord, de voir les petites s'éveiller à la vie dans ces lieux, chaque jour un peu plus. Chaque recoin de la montagne offrant ses courbes au soleil est exploité. De la vigne partout, et puis, qui surplombent la Moselle, sentinelles des somments, les châteaux. Il faut le dire, nous avons été charmés par tant de beauté. Arrêt à 21 h. Quinze heures de navigation !

 

Mercrdi 1er juillet. Coblence-Cologne (100 km)
Trentième jour de navigation. Pour naviguer sur le Rhin, il faut : autorisation spéciale, permis spécial, équipements spéciaux, immatriculation spéciale. Europodyssée n'a rien de tout cela, mais Colence est un peu comme un port de mer, on y trouve tout. Vingt-quatre heures après notre arrivée, Willy a embarqué ce matin avec son permis spécial Rhin, un certificat de visite conforme de la péniche Europodyssée, une autorisation de naviguer tamponnée, un numéro d'immatriculation spécial Thin que Muriel a peint sur un panneau. Venu de lui-même à notre rencontre, ce capitaine allemand est une manne du ciel. Grâce à lui, nous obtenons tous les papiers sans aucun contrôle. Nous avons largué les amarres avec un brin d'appréhension. Le Rhin, en allemand Thein, le mythe de tout navigateur d'eau douce. La légende vivante était bien là. Remous, ressacs étaient au rendez-vous. Un trafic dense, des bateaux énormes dépassant à bâbord, à tribord. D'autres au loin amarrés à l'ancre ressemblent dans les jumelles à une forêt infranchissable, et les vedettes de la police, vertes et blanches, qui vont et viennent, qui épient... Tout va vite ici et hésiter n'est pas de mise. Arrivée à Cologne à 15h30. Vingt kilomètres/heure de moyenne ! Nous sommes tous ivres, grisés par le vent. Arrêt au pied des docks. remplissage de la cuve à eau. Le Rhin nous berce rudement toute la nuit.

 

Jeudi 2 juillet. Duisbourg (156 km)
Départ 7h00. Arrivée 15h00. Paysage industriel. La Rhur, c'est 360° de métal, de tubes, de cheminées, de fumées, de grisaille. Des flammes pargois surgissent comme des feux de naugrageurs. Willy à la barre reste impassible. Même quand il déplie le drapeau bleu que nous avons accroché au balsi. Notre amateurisme éclairé ne dérange pas le capitaine de pousseur qu'il est d'habitude. A l'arrivée de Duisbourg (km 782), la vedette du port nous prend en charge jusqu'à notre place. Succession de docks en briques et puis un vieux bateau à passagers, grillagé. Des enfants, des femmes plus timidement, sortent des cabines et nous font un signe. Ils sont asiatiques. Ce sont des réfugiés que l'on "stocke" là-dedans. Pour nous, représentant de l'Europe en marche, la ville a d'autres égards. Elle a réuni un petit comité d'accueil : photographes, journalistes, groupe de percussions, poète, indien peint en rouge. C'est la fête autour et pour Europodyssée.

Hier, France 3 a signé pour 40 feuilletons supplémentaires. Cela va pouvoir nous permettre de continuer. Mais à partir de maintenant, nous serns seuls pour naviguer. Le peu d'expérience acquis sera-t-il suffisant ?

 

Mardi 7 juillet. Duisbourg
Pour sortir de l'immense port fluvial de Duisbourg, il est obligatoire de prendre un pilote. Marchandage, tractations, un homme embarque. Pour s'échauffer, il effectue un demi-tour en raclant consciencieusement les blocs de pierre qui protègent les piles du pont, là, devant nous... Ne rien dire qui pourrait vexer, cela peut arriver à n'importe qui. Avant de nous engager dans le Rhein-Herne-Kanal, arrêt gazole à un bateau-station. La manoeuvre de notre pilote nous emmène à frôler notre but à vive allure, nous laissant, Fred et moi, nos amarres à la main, dépités. Le matelot de ce qui semble être l'ennemi vu l'ambiance "bataille navale" qui règne, n'hésite pas : il amarre, paré à l'abordage. Ca se tend, ça va revenir, ça va cogner, ça cogne... La petite Jeanne qui bient de finir son biberon en terrasse, fronce le sourcil gauche et imite le chien. Après avoir fait le plein de gazole, donné nos bidons d'huile de vidange (on signe un registre et c'est gratuit, partout en Allemagne, à méditer en France !), nous entrons dans la première écluse au kilomètre 4. Alors là, c'est la manoeuvre sandwich. Les péniches de 50 mètres de long qui nous précèdent se mettent en biais dans l'écluse pour gagner de la place. Amarrage à l'avatn babord, bord au bateau qui vous précède, à l'arrière tribord au quai, le tout suivi attentivement par les mariniers professionnels. Je ne dirai rien de la manoeuvre, pour ne pas faire long et rester correct... mais c'est là qu'il nous a quittés, notre harponneur !

 

 

Jeudi 9 juillet. Bramsche
Départ 7h00. Au kilomètre 10, on entre dans le Dortmund-Ems-Kanal. La police de la fluviale nous croise, fait demi-tour. Abordage en douceur et contrôle des papiers du bateau et permis. En fin d'après-midi, on entre dans l'artère principale de la navigation allemande : le Mittelandkanal ("canal du milieu des terres"). Nous stoppons le long d'un quai de plusieurs centaines de mètres pratiquement complet. Les mariniers allemands sont déjà devant leur télévision, zappant parmi la centaine de programmes satellites. Un lampadaire et deux conteneurs poublelles sont disposés à chaque longueur de bateau. La ville est à 4 kilomètres. Couchés tôt, grosse fatigue.

Vendredi 10 juillet. Minden
Réveil à 7h30. Le quai est désert, plus aucun bateau. Ils sont déjà partis ailleurs, dans le chenal droit comme un sillon d'un concours de labour. Sur le Mitteland, avec de bonnes jumelles on voit le matin où l'on va s'arrêter le soir ! Et c'est presque vrai. Tout autour, c'est la campagne, plate, avec des cultures intensives. Le tout pourrait prêter à l'ennui, il n'en est rien. Notre impression de cette journée est tout autre. D'abord, c'est le moteur qui donne le rythme : samba. Ensuite, c'est le vent et le soleil mêlés aux odeurs de l'été qui donnd l'humeur : bucolique. Alors, comme il n'yh a pas de marquise sur Europodyssée, tout cela vous entoure entièrement et vous emporte dans un autre voyage. Le ruban d'eau fait office d'écran de cinéma. A la barre, c'est le rêve éveillé. Normal, me direz-vous car ici "la paix niche dans le coeur du mari niais" (Boby Lapointe)

 

Samedi 11 juillet.
Ce matin, nous n'avons pas décollé. Il manque une équipière. Lili, notre chatte, a déserté. La beauté d'un matou allemand l'a emporté sur le bruit du moteur précédant notre départ. Nous avons passé la journée, certain à fouiller les buissons de la ville, d'autres à chercher du gaz. Echec sur toute la ligne. Minden est le point d'intesection principal de la navigation nord-sud, est-ouest allemande. Beaucoup de mariniers, beaucoup d'histoires et d'informations circulent, mais parler donne soif. Alors le soir, au pied de l'écluse qui ouvre les portes de la Weser vers Brême, bière à volonté.

Dimanche 12 juillet. Hanovre
Lili est revenue dans la nuit pour s'affaler, épuisée, sur le canapé. Après le contrôle quasi-quotidien de nos papiers par la fluviale, nous quittons Minden vers Hanovre. La pompe à eau du moteur fuit à nouveau, mais où trouver ce modèle de 1952 ? A Berlin, peut-être ? La navigation est intensive sur le Mitteland et nous somes bien peu de chose avec nos 27 mètres. Les monstres que l'on dépasse ou que l'on croise ne font aucune concession. A 14h00, un mur d'acier de 5 mètres et haut et 8 de large nous fonce droit dessus. 300 mètres nous séparent encore de l'affrontement. Incrédules, nous essayons un contact par radio. Silence. 150 mètres. Il est lège et sa proue lui cache tout visibilité. D'habitude, ils ont une caméra à l'avant pour voir, mais c'est peut-être l'heure du feuilleton sur un autre programme ! A 100 mèters de nous, il se déporte un peu plus encore dans notre direction ! Vent de panique, l'adrénaline monte. On n'en croit pas nos yeux. Terrible sensation d'impuissance. On balance à droite toute, on râcle, le gouvernail touche, la barre s'affole, il reste 50 mètres avant l'impact maintenant certain. Nous attendons la fin de notre voyage au milieu de l'Allemagne, quand notre adversaire manoeuvre. Gros travers en arrière toute, remise dans l'axe, accélération avant toute. Nos pare-battages éclatent tous au passage, la vague de proue nous soulève comme pour nous déposer sur la berge, et nous ne voyons même pas la tête du pilote derrière les vitres fumées de sa marquise ! Quelle frayeur. Nous ne suarons jamais si c'était une blague... Le soir, arrivée dans la nuit bleutée devant la superbe écluse de Hanobre qui ressemble à un château avec tours flanquantes et chemin de ronde.

 

 

Lundi 13 juillet. Ruhen
Europanisez les systèmes de gaz ! C'est un cri du coeur. Après plusieurs jours de recherche, nous avons dû acheter de nouvelles bouteilles. Les françaises ne s'accordent pas avec les allemandes, même de marque identique ! Depuis plusieurs jours il fait beau en permanence. A bord on goûte avec plaisir ces journées de navigation où nous sommes désormais indépendatns, sans pilote imposé, libres de nos choix, dans un contexte relativement facile, ce qui nous permet de parfaire nos manoeuvres. On peut le dire, nous sommes heureux de notre vie de mariniers au long cours. En fin d'après-midi nous croisons d'imposantes cheminées alignées le long du canal comme pour une parade. Un sigle immense les surplombe, captant les rayons du soleil pour devenir le soleil du lieu : Volkswagen, 62 000 employés, 4 000 voitures par jour. Ce soir, nous sommes amarrés en rase campagne à côté d'un mur éclaté. Des tiges d'acier sortent de ses gravats dans un désordre anarchique et se perdent dans la nuit. Europodyssée donne au lieu des couleurs éclatantes et brèves. Nous fêtons le 14 juillet avec nos fusées de détresse au pied des restes de ce qui fut tout un symbole, le Mur ! Sur le quai, un homme a loué les locaux de la douane abandonnée. Il est Italien et vend des pizzas en chantant des airs d'opéra. Les choses de la vie changent, mais demain, dans nos coeurs nous passons comme on disait avant, à "l'Est".

 

Jeudi 16 juillet. Haldensleben
Du bouleau, du bouleau, du bouleau ! Des forêts à perte de vue de chaque côté du canal. Parfois, dans une clairière, une petite ferme, avec un tracteur qui dort paisible. Le changement d'atmosphère est brutal par son contraste avec l'ouest. Des vigies de bois, délabrées, surveillent fantômatiquement le paysage désert. Elles sont régulièrement présentes, envalies par les ronces de l'été. Nous cheminons lentement. Le canal est devenu plus étroit. Les rives plus sauvages. Les pousseurs poussifs de l'ex R.D.A. sont plus nombreux. Sans cesse, jour et nuit, ils transportent des milliers de tonnes de déchets d'acier que recyclent les usines de l'ouest. Un marché florissant pour la batellerie. Après 50 kilomètres nous avons stoppé, attirés par la curiosité, dans un village riverain. Pour la première fois, j'ai amené les jumelles, Jeanne et Alice, sur le vélo. Elles ont très vite apprécié. Pourtant cela secouait dur sur les pavés disjoints des rues et avenues. Nous avons tourné dans la cité aux briques rouges-noirâtres, les yeux grands ouverts. Une odeur sans cesse nous suivait, prenante, posée sur toutes choses. Elle était lourde mais pas désagréable. Je la connaissais. Pas exactement la même. Celle-ci était moins civilisée, plus violente. C'était une odeur habituelle en France, en hiver, il y a longtemps. Cette odeur, c'est celle du charbon. Nous avons basculé dans une autre époque.

 

 

 

Vendredi 17 juillet. Brandenbourg
Après 12 kilomètres parfaitement rectilignes, le Mitteland s'est arrêté, suspendu au-dessus de la vallée de l'Elbe. Dans l'ascenseur qui descend Europodyssée vingt mètres plus bas, nous avons pris rendez-vous par radio avec le bateau-avitailleur pour le plein de gazole. Celui-ci nous attendait à l'entrée de l'Elbe. Quelle joie de retrouver un fleuve ! En été l'Elbe s'étale paresseusement en de longues et larges courbes. des cigognes se désaltèrent et seuls quelques piliers de ponts détruits pendatn la guerre rappellent la présence de l'homme. Aucune usine. Après une heure de navigation, nous quittons l'Elbe pour l'Havel Kanal. Ecluse avec guinguette fleurie et terrasse terriblement attirante mais on réiste. A l'entrée sur le lac de Brandebourg, une tempête se lève. Ciel menaçant, orage, vent, vagues. On se perd dans le labyrinthe des îles. On tourne cherchant le phare d'entrée du chenal. Ce sont des pêcheurs qui nous guident. Aussi soudainement les tracasseries climatiques cessent en arrivant à Brandebourg. Superbe entrée dans la ville. Une sorte de cité lacustre. Les maisons ont les pieds dans l'eau. C'est l'heure de l'apéritif et de la détente. pein de gens nous acclament de leurs terrasses fleuries, lèvent leur verre, suivent le bateau. On s'amarre en plein centre ville.

 

Samedi 18 juillet.
Impossible de partir. Toute la journée nous avons joué les ambassadeurs. Visites ininterrompues de citoyens, de policiers curieux de nous, pas de nos papiers. Les cadeaux couvrent la table : mammouth, poupées, coquillages pour Alice et Jeanne ravies, mais aussi verreries, café, pâtes... On nous questionne sur tout, on raconte plusieurs fois les mêmes choses. Jusqu'au soir Europodyssée fut le point de convergence de la balade du week-end des habitants de Brandebourg pour notre plus grand plair et celui des filles, jamais autant gâtées de leur vie !

Dimanche 19 juillet. Berlin
Formidable journée de navigation ! Succession de lacs dans une réserve à la faune bruyante et libre. C'est une évidence, depuis notre passage à l'est, la nature est plus sauvage. A l'approche de Berlin, ambiance estivale. Nous traversons des forêts de voiliers, de barques, de bateaux-promenade. Chacun nous fait un signe, sourit ou applaudit. Sur le tableau de bord d'Europodyssée, le plan détaillé du labyrinthe des voies d'eau berlinoises est déplié, prêt à servir. C'est avec une réelle émotion que nous avns glissé sous les ponts de la cité. Lentement, savourant à chaque tour de barre le simple fait dêtre arrivé jusque-là. Nous avons amarré à proximité du Reichtag, en plein centre ville, le long d'un des quais, sans électricité mais gratuit, réservé aux plaisanciers de passage. Le soir, la ville était en fête, notre coeur aussi.

LA PENICHE FACE AU REICHTAG

LA PENICHE FACE AU  REICHTAG

 

 

Mercredi 22 juillett.
Nous avons rejoint Treptow, dans Berlin-Est, pour l'arrivée officielle d'Europodyssée. Mathias, assistant stagiaire de luxe avait depuis Paris tout organisé. On connaissait son sérieux, mais quelle surprise à notre arrivée. Sur le quai, il y avait une foule de journalistes, des camions-relais pour le direct télé et radio. Avec Philippe le producteur, nous avons ri comme des gamins après une blague. Puis nous avons amorcé une large boucle sous les sirènes des bateaux-mouches stationnés en épis, là où nous devons nous glisser en nous jouant d'un courant de travers loin d'être négligeable. Et c'est très exactement après l'examen complet de la situation que l'ambiance s'est nettement tendue à bord. Si on plantait la manoeuvre ? Et bien non, ce ne fut pas parfait, mais honnête. Conférence de presse, les jumelles jouent les vedettes. A 15h00, un adjoint de la culture est venu nous chercher pour aller chez le maire, reception.

Samedi 1er aoûtt.
Voilà dix jours que nous sommes à Berlin. Beaucoup de choses sont arrivées. D'abord, des ingénieurs de Mercédès sont venus changer gratuitement la pompe à eau du moteur. Nous avons obtenu, de militaires français basés à Berlin, plein de cadeaux : 50 kilos de patates, 50 kilos de ris, 100 kilos de pâtes, 20 kilos de lentilles, 5 kilos de café soluble, 20 kilos de semoule, 2 kilos de sel, 10 kilos de fromage, 5 jambons fumés, qu'ils sont venus livrer à bord. Nous avons fait provision de ce qui nous semble indispensable avant la Pologne et la Russie : 900 litres d'eau minérale, 300 litres de lait, 900 petits pots pour les filles, 40 paquets de couches, soit 2 000 changes. Demain, nous larguons les amarres pour la Pologne d'où des rumeurs arrivent sur le bas niveau des eaux.

 

Dimanche 2 août.
Intense journée de navigation pour rien : on enrage devant les portes closes de l'écluse. De l'autre côté, l'Oder, fleuve frontalier, n'a que 60 centimètres d'eau dans son lit. Du jamais vu depuis deux siècles. De plus, la ville d'Eisenhuttenstadt est profondément déprimante. Pas de centre, des cités staliniennes à perte de vue, des cafés à l'ambiance misérable. On broie du noir tard dans la nuit.

Jeudi 6 août. La Pologne !
Nous sommes repassés à Berlin. 256 kilomètres pour rien. Au kilomètre 70, cette fois sur l'Oder-Havel-Kanal, Europodyssée s'est engagée dans une énorme baignoire : l'ascenseur de Niederfinow, le plus grand d'Europe. Problème technique. Enfin, la porte d'acier rivetée, la plus imposante depuis notre départ, se relève lentement. On ne traîne pas sur les lieux. A 16h00, nous amarrons au quai bringuebalant de la louane polonaise sur l'Oder. Ici, le fleuve est navigable jusqu'à son estuaire. Le chef douanier, après quelques minutes à bord, enlève sa casquette. Ses subordonnés restent le tampon immobile au dessus de nos passeports, attendant un signal. Le chef s'approche du piano, rejette sa sacoche en arrière, et timidement, joue les premières notes de "Aux Champs Elysées", bientôt rythmées par les tampons qui tamponnent. Nous sommes les bienvenus en Pologne ! Le soir, arrivée à Stettin (Szczecin), capitale de la Poméranie, port maritime et fluvial. Nous devons régléchir à la tournure que l'on donne à la suite de notre voyage.

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